Regarder le ciel


Jeudi dernier, 10 h, Courtrai. Le casque-micro fixé sur les oreilles, la ceinture attachée, les pieds sur les palonniers, j’attends l’autorisation de décoller. Je suis à bord d’un Cessna 150 et m’apprête à faire mon stage de pilotage d’avion. Rien que ça. A mes côtés, Matt, pilote depuis 22 ans, sera mon instructeur. Soudain, la tour de côntrole nous donne son accord et nous roulons jusqu’à ce que l’appareil soit en fin de piste. Enfin, il est temps de décoller. C’est Matt et moi qui le feront. Ou plus précisément, le pilote conservera ses mains sur le manche en cas d’urgence. Pour le reste, c’est à moi de me débrouiller. Je mets finalement plein gaz ; l’appareil file sur la piste ; je ramène progressivement le manche et sens les roues avant quitter le tarmac. Quelques secondes plus tard, l’appareil laisse définitivement le sol derrière lui, comme un oiseau quittant le nid. Sensation incroyable. Nous prenons de l’altitude et Matt m’abandonne totalement les commandes. Lourde responsabilité, mais étant donné qu’il y a moins de problèmes de circulation dans le ciel, les incidents sont aussi moins fréquents. Les rafales de vent bousculent l’avion mais je m’y habitue vite. De toute façon, les commandes permettent de corriger facilement ces secousses. Je suis saisi par la fluidité avec laquelle l’avion se pilote. Le pilotage est très instinctif. J’imaginais quelque chose de bien moins fluide ; pour un peu, on se croirait dans un jeu vidéo. D’ailleurs, c’est peut-être pour ça qu’on peut apprendre à piloter un avion avant même d’être en âge pour le permis voiture… L’appareil culmine à quelques 600 m, ce qui devrait me permettre de profiter du décor, d’autant que le ciel est sans nuages et la vision est dégagée. Mais je n’ai pas vraiment la tête à ça, trop appliqué que je suis sur les commandes. Ce sera d’ailleurs le seul bémol de l’expérience : j’aurais dû en profiter davantage pour admirer la vue. Car soudain, mon co-pilote et instructeur me prévient que le temps est venu de faire demi-tour. J’étais si absorbé que je n’ai pas vu les minutes filer ! Lorsque le moment d’atterrir approche et que je vois le sol se rapprocher, j’éprouve un dernier instant de peur. Nous arrivons un peu vite à mon goût ! Mais un instant plus tard, le Cessna 150 est revenu intact à son point de départ, ainsi que ses deux occupants. Cette activité surprenant m’a clairement amusé et je pense rempiler avant la fin de l’année, si j’en ai l’occasion. Et, cette fois, je veillerai à ouvrir grand les yeux et à profiter un peu plus du paysage (et un peu moins du tableau de bord). Davantage d’information sur ce baptême en avion en suivant le lien.

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