Presque le mur du son


Le week-end dernier, j’ai fait quelque chose dont je rêvais depuis un moment : j’ai effectué un vol en avion de chasse. Cette aventure singulière s’est déroulée à Reims et c’était pour le moins sensationnel. En fait, j’ai largement hésité à l’annoncer ici. Pour vous dire, je suis resté coi sur Facebook. Pour une raison toute simple. J’ai remarqué que nous étions devenus carrément préoccupés du « partage » en ligne était devenu un réflexe inquitant. J’utilise le mot partage, même si ce n’en est pas vraiment : ce n’est pas tant un partage que de mise en valeur de notre petite personne. Nous montrons notre meilleur profil.
C’est une réalité qui nous est familier mais qu’on a en fait tendance à écarter. Nous passons à présent tant de temps agrippés à nos écrans que nous en négligeons complètement la réalité. C’est à tel point que lorsque nous vivons quelque chose, nous ne le vivons plus pour lui-même : notre première réaction est de le partager en ligne. Nous croisons une star ? Notre premier réflexe est de faire un selfie en duo partagé sur les réseaux. Une assiette appétissante ? C’est une photo partagé. Nous ne vivons plus dans l’instant : nous sommes coincés dans l’instant qui suit, celui où les amis vont acclamer et commenter l’aventure. En fin de compte, nous sommes tous des addicts quêtant leur quantité de likes. Le plus triste, dans tout ça, c’est que tout ce temps que nous passons à imaginer cette vie de représentation est autant de temps que nous passons loin de nos vies. Les joies de l’autisme en réseau. On vit véritablement une époque de fous, car nous ne sommes plus seuls dans nos têtes. Autrement, j’ai raffolé de ce vol en avion de chasse, n’hésitez pas une seconde. Si vous habitez à Reims, je vous mets en lien le presta par lequel je suis passé.Davantage d’information sur ce baptême en avion de chasse en suivant le lien.


No Comments, Comment or Ping