Les Emirats veulent construire une ville sur Mars


Les Emirats arabes unis ont annoncé un projet ambitieux visant à construire une ville sur Mars d’ici un siècle. Toutefois, l’apparition d’un Dubaï-bis sur la Planète rouge n’est pas pour demain… Les autorités des Emirats arabes unis ont annoncé le lancement du projet Mars-2117 qui vise à construire, d’ici un siècle, la première « mini-ville » sur la Planète rouge et à y envoyer des hommes, écrivent les médias locaux. Cette décision a été annoncée par le premier ministre émirati et gouverneur de Dubaï, le Cheikh Mohammed Bin Rachid Al Maktoum et le prince héritier d’Abu Dhabi, le commandant en chef des Forces armées des Emirats, le Cheikh Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane. Le projet Mars-2117 constituera une partie intégrante du programme national visant à former des cadres scientifiques échelonné sur un siècle. Selon le premier ministre, le projet vise à obtenir des connaissances scientifiques, à transformer les universités en centres de recherche ainsi qu’à stimuler l’attrait pour le leadership chez les générations futures.



Un voyage en ballon


Passionné comme je le suis par tout ce qui a trait aux activités aériennes, j’ai fait bon nombre d’expériences en altitude au fil des ans. Mais ma préférée reste quand même celle que j’ai effectuée l’année dernière, en fin de compte. J’ai en effet expérimenté un vol en montgolfière à Rambouillet. Et comme vous pouvez l’imaginer, voir notre superbe planète sous un autre angle a donné lieu à un moment… très spécial. Ce dernier était en fait tellement étrange que le silence était de mise : tous les participants sont restés motus et bouche cousue durant toute l’heure de vol ! Evidemment, le panorama était somptueux. Ce n’est pas souvent qu’on peut se rendre compte à quel point la Terre est merveilleuse. Dans la vie de tous les jours, on perd sa capacité à apprécier le panorama. Néanmoins, dès le moment où l’on s’élève dans la nacelle, il est impossible de fermer les yeux devant tant de beauté ! Ca, c’est une première chose. Mais la magnificence de la Terre n’est pas ce qui est le plus extraordinaire, dans cette virée dans les airs. Toute la magie de ce vol réside en fait selon moi dans le changement de focale. Avec l’altitude, l’on ne relève plus vraiment les détails du paysage. Plus on s’élève, et plus il se simplifie. Mais dans le même temps, l’on bénéficie d’une vision d’ensemble de plus en plus grande. Les étendues d’eau se réduisent à de simples taches informes, etc. Et ce changement de focale est important, parce que d’une certaine façon, on voit le sol à la manière d’un colosse. C’est cette modification de point de vue, cette adoption d’un regard non-humain, qui rend ce vol aussi spécial : contemplé d’un ballon, l’univers auquel on est habitué devient soudain entièrement neuf. Il n’est pas plus riche ou plus intéressant : il est seulement tout à fait singulier, et à moins d’être aveugle, on ne peut qu’être ébahi par cette nouvelle facette qu’il présente. Pour résumer, vous l’aurez sans doute compris : je vous incite à faire un tel vol, si vous en avez un jour la possibilité. Pour ma part, il est possible que je recommence avec mon épouse pendant l’année. On verra ça plus tard. Les vols en montgolfière reprenant à partir d’avril, cela me laisse encore un peu de temps pour me décider ! 🙂 Voilà le site où nous avons dégoté notre vol en montgolfière !

montgolfiere9



La nouvelle dictature sexuelle


La sexologue québécoise, Francine Duquet, entendue à une conférence au congrès de l’ACSA (Association canadienne pour la santé des adolescents), montre que : « Cette révolution sexuelle nous a conduit à l’objectivation et au morcellement de la sexualité, à la rupture avec le discours idéologique et moral, à l’apparition de l’incroyable pression de performance. La peur de la sexualité a été remplacée par le souci de normalité : est-ce qu’on est normal? Est-ce qu’on baise assez? Particulièrement fort chez les adolescents(es) car l’adolescence se caractérise par le désir d’être conforme, le désir d’être normal. On est passé d’une sexualité du devoir conjugal à une sexualité du devoir de performance ». Cette position partagée par de nombreux chercheurs souligne les dérives du « tout sexuel » et d’une forme de « sexocentrisme » qui s’impose à travers les publicités et les médias et qui véhiculent une sorte de culte de la performance sexuelle. Certains chercheurs québécois assimilent cette omniprésence du sexe à une forme de violence : «ne constitue-t-elle pas une violence systémique ?… Une violence symbolique par la transmission de stéréotypes du genre femme-objet et homme-dominateur; une violence sociale engendrée par la banalisation et la pornographisation de l’univers médiatique; une violence économique par la glorification de l’acte de consommer et la pression sur les plus jeunes; une violence politique entretenue par l’inhabilité de l’État à protéger les enfants et les jeunes du capitalisme débridé ».



La mutation de l’espace public


L’exercice de l’autonomie acquise dans le cadre de la vie privée suppose un retour dans des espaces de visibilité sociale. L’espace public doit donc être interrogé sous l’angle des opportunités et des contraintes qu’il offre en matière d’expression individuelle et collective. Par ailleurs, les analyses de la psychologie sociale sur la notion de vie privée amènent naturellement à s’interroger sur la situation de ceux qui ne bénéficient pas des conditions de base nécessaires au développement de l’autonomie. Dans une société où « l’injonction à l’autonomie » est devenue la règle, ceux qui en sont relativement dépourvus doivent pouvoir exprimer leurs difficultés à y accéder et revendiquer leurs besoins spécifiques. La place de plus en plus importante occupée par la notion d’invisibilité au sein de la question sociale traduit-elle, de ce point de vue, une évolution particulière des caractéristiques de l’espace public ? À qui et à quoi s’étend l’espace public aujourd’hui ? Doit-on reconnaître une évolution des modalités de la visibilité sociale conditionnées par celui-ci ? L’espace public : un lieu de production de la visibilité sociale L’espace public constitue l’un des fondements des sociétés démocratiques. Si l’espace privé est propre à une personne ou à un groupe de personnes, l’espace public est un espace commun. En tant que tel, il constitue le lieu d’exercice de la citoyenneté, donc de la liberté. Hannah Arendt (1958) fut la première à fournir une définition de l’espace public, dont elle situe la naissance dans la Grèce ancienne, en tant qu’espace d’égalité de tous les citoyens, par opposition aux espaces inégalitaires de la sphère privée. L’espace public serait l’espace au sein duquel chacun peut exercer la pratique active de la citoyenneté, peut manifester sa spécificité, un lieu où s’expriment les différences et où chacun est libre d’« apparaître ».



A Rotterdam avec un casque


2016 est incontestablement l’année de la réalité virtuelle. Seulement, peu de gens se rendent encore compte à quel point elle va changer les choses. Il y a quelques jours encore, par exemple, un incentive à Rotterdam aux Pays-Bas m’a permis de m’essayer enfin à la chose. Et je peux vous dire que c’était franchement bluffant : moi qui pensais vraiment jusqu’alors que ces casques tenaient plus du gadget qu’autre chose, je reconnais bien volontiers mon erreur : c’est au contraire une technologie pleine de promesses, et une tendance forte pour les prochaines années. Maintenant, je suis convaincu que nous allons être confrontés à une modification des comportements qui sera aussi décisive que l’avènement du clavier à son époque. En clair, nous ne penserons plus jamais l’informatique de la même manière. Evidemment, cela va changer du tout au tout le jeu vidéo : cette innovation va assurément contribuer à rénover l’univers du jeu dans son ensemble. Pour ma part, j’ai lâché mes manettes il y a pas mal d’années, maintenant. Mais avec la réalité virtuelle, je pourrais bien m’y remettre dès l’année prochaine, quand la technologie aura résolu ce problème de fichus câbles. Parce qu’il faut vraiment avoir testé un de ces casques pour concevoir combien cette réalité virtuelle est profondément disruptive. Lors de cette soirée, nombre de mes collègues n’étaient pas fans de jeux vidéo. Et pourtant, chacun d’eux a adoré jouer. Si ça n’avait tenu qu’à nous, nous y aurions d’ailleurs bien passé la nuit ! Il est important de comprendre que cette innovation va aussi largement dépasser les frontières du jeu vidéo. Dans les années à venir, je crois que pas mal de salariés auront affaire à ces casques dans le cadre de leur travail. On pourra organiser des assemblées virtuelles et réunir très facilement des personnes se trouvant à l’autre bout du monde. Les coûts de déplacement seront drastiquement réduits. Imaginez le temps gagné dans l’affaire ! En ce qui me concerne, et vu tous les voyages que je suis amené à faire, il me tarde de voir tout ça se mettre en place ! J’ai décidément bien apprécié la découverte de cet incentive aux Pays-Bas. Pus d’infos sur l’organisateur en suivant le lien.

rotterdam



La croisade contre les pesticides


Nos certitudes écologiques semblent tous les jours amoindries par les travaux scientifiques, les découvertes récentes et l’esprit critique qui refuse de laisser le champ libre aux certitudes dogmatiques et ce malgré un travail de sape permanent d’une presse bien décidée à nous vendre de la catastrophe. Heureusement, de fiers capitaines restent droits dans la tempête de doutes qui s’abat sur eux et continuent, vaille que vaille, à distiller leur idéologie décroissante, alter comprenante et gravement éco-conscientisée. feth.jpgEt dans ces capitaines de navires en perdition, comment passer à côté de Stéphane Foucart du Monde ? Fermement accroché à la barre d’un esquif journalistico-écologique de fortune qui prend l’eau de toute part à mesure que se révèle l’escroquerie du Réchauffement Climatique dit Anthropique, il a décidé de prendre une girouette pour boussole et nous emmène dans des aventures scientifiques aussi douteuses qu’amusantes. Et c’est donc sans surprise qu’on découvre sa dernière prouesse journalistique par le truchement d’un article visant à montrer que le rapport coût-bénéfice de l’utilisation des pesticides dans l’agriculture serait négatif. Notre brave Stéphane, idéologie décroissante en bandoulière, a décidé de nous entretenir d’une passionnante « étude » réalisée par deux chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) – c’est français, c’est de la qualité française ! – étude qui essaye d’estimer les externalités négatives des pesticides (les coûts qu’ils entraîneraient) et qui montrerait que dans certains cas, ce coût pourrait excéder largement les bénéfices offerts par les herbicides, fongicides et autres insecticides. Avant même d’aller plus loin, notez que j’ai parlé d’une « étude » (en utilisant les guillemets) et d’estimations, et qu’on utilise ici des doses industrielles de conditionnel pour tartiner l’article. C’est normal : tout ce gros conditionnel gluant ainsi que l’utilisation d’une simple review qui a essentiellement listé des articles trouvés par internet comme s’il s’agissait d’une véritable étude est un cas banal de journalisme français comme on en trouve assez régulièrement, avec toutes les dérives habituelles de cette triste maladie. Comme d’habitude (et ce qui explique largement l’intérêt compulsif du journaleux du Monde), sous couvert de science, des chercheurs ont essentiellement fait du mauvais journalisme. Et pour s’en convaincre, on pourra lire les arguments déployés par nos chercheurs et relayés avec gourmandise par le petit journaliste en mal de propagande écolo facile : pour ce triplet, c’est sûr, les coûts des pesticides (calculés par leurs soins) sont largement supérieurs aux bénéfices qu’on peut en retirer. Méchants, méchants pesticides ! Et ces coûts, calculés pour les Etats-Unis, arrivent tout de même à la somme impressionnante de 35 milliards de dollars. Cette coquette somme se répartit en plusieurs postes, dont le premier (de 18 milliards de dollars) correspondrait (conditionnel obligatoire) au coût des décès par cancers directement imputables aux pesticides. Apparemment, cela représenterait 2000 vies perdues, soit … 9 millions de dollars par vie. Anton Suvalki dans un récent article, même en oubliant qu’en réalité, rien ne permet de relier définitivement ces 2000 morts-ci à ces pesticides-là, on ne pourra s’empêcher de noter qu’à ce prix de 9 millions de dollars, les 500.000 décès effectivement constatés tous les ans aux Etats-Unis coûteraient plus de 5000 milliards de dollars, soit 29% du produit intérieur brut américain, ce qui en soit est parfaitement grotesque puisque cela revient à dire que l’ensemble du coût des maladies contractés sur place dépasserait largement 100% du PIB en question. À ce rythme, on se demande encore comment les Américains font pour seulement survivre. Dans les autres postes de coûts, dans son article d’analyse des cabrioles du Monde, Anton Suvalki revient aussi sur d’autres éléments farfelus. Je vous encourage à aller le lire, c’est assez édifiant, notamment le passage sur les oiseaux (évalués à 35$ pièce, dont 30 comme « valeur récréative »). Pour ma part, j’ai surtout noté l’idée ébouriffante des « frais d’évitement », qui seraient induits par les excédents de dépense des ménages qui ont opté pour l’alimentation biologique afin de minimiser le contact avec les pesticides.



Le challenge du stockage de l’électricité


L’électricité est a priori non stockable, cela déterminait jusqu’à maintenant les technologies qui lui sont associées. Les politiques environnementales inversent la causalité: les technologies vertes imposent de stocker l’électricité. Avec des coûts élevés. Par Claude Crampes et Thomas-Olivier Léautier, TSE A cause de la non-stockabilité de son produit, l’industrie électrique n’a pu se développer que par des investissements gigantesques en capacités fiables de production et de transport. Les politiques environnementales actuelles qui donnent la priorité aux ressources renouvelables intermittentes inversent l’ordre causal : ce n’est plus la non-stockabilité qui détermine les technologies, ce sont les technologies qui imposent la stockabilité. Oublions les batteries des automobiles, les piles qui ne s’usent que si l’on s’en sert, et leur version moderne, les accumulateurs de nos appareils nomades de communication, oublions les stations de pompage et l’air comprimé. Pour l’essentiel, l’électricité est un produit non-stockable, ce qui a deux conséquences essentielles pour les opérateurs, l’une spatiale, l’autre temporelle. Pour ce qui est de la géographie, puisque le produit n’admet pas de rupture de charge, les entrepreneurs du siècle passé ont dû installer un système de transmission de l’énergie reliant physiquement de façon continue les nœuds de production et les nœuds de consommation. Cette électrification à l’échelle nationale, voire continentale, fait du réseau électrique la plus grande machine jamais conçue par l’homme, avec une emprise spatiale qui pose de plus en plus de problèmes environnementaux. Ce sont donc les pylônes, transformateurs, câbles et fils qui ont permis aux ingénieurs de résoudre avec succès la dimension géographique du problème créé par la non-stockabilité.[1] Pour l’essentiel, les problèmes temporels posés par la non-stockabilité du produit électricité ont été résolus par le stockage des facteurs servant à la produire : barrage + eau, réacteur + uranium, turbine à combustion + gaz naturel, centrale thermique à flamme + gaz ou charbon ou fioul. Les énergies primaires non stockables ont été au mieux intégrées au mix énergétique parce que bénéficiant d’une certaine régularité (centrales au fil de l’eau), au pire écartées de la solution technologique parce que jugées alors trop coûteuses (éolien et solaire). Avec les deux grandes peurs de ce début de siècle que sont le réchauffement climatique et l’accident nucléaire, cette organisation est entièrement remise en cause. Les gouvernements, qui réagissent aux sondages d’opinion plus qu’ils ne gouvernent, ne jurent plus que par les énergies renouvelables, essentiellement l’éolien et le solaire. Comme ces sources d’énergie dépendent de l’alternance des jours et des nuits, des cycles saisonniers et du régime des vents, si les consommateurs veulent disposer d’électricité hors des diktats de la nature, il faut trouver des moyens de stocker les excédents d’énergie pour les déstocker aux moments désirés.[3] Si les autorités maintiennent leurs ambitions en matière de sources d’énergie renouvelable, de fermeture de centrales thermiques émettrices de gaz à effet de serre et de polluants locaux, et de fermeture de centrales nucléaires honnies par une partie de la population, la nécessité de développer le stockage des énergies intermittentes va s’imposer. Il faut donc s’attendre à une augmentation des coûts car, s’il est vrai que ces énergies ont des coûts d’exploitation très faibles, leur transformation en électricité fiable exige des coûts en capacité très élevés. Ces gigantesques économies en énergies primaires polluantes sont très séduisantes. Mais elles pèsent d’un poids d’autant plus faible que le taux d’escompte, ou, si l’on préfère, le taux de préférence pour le présent, est élevé. Pour des décideurs myopes, les dépenses en capital d’aujourd’hui pèsent bien plus que les économies d’énergie de demain. Avec un taux d’escompte de l’ordre de 10%, les dépenses à réaliser au-delà d’une décennie sont négligeables. Pour que les énergies renouvelables s’imposent sans trop grever le budget des ménages, il est donc indispensable soit de faire baisser les taux d’escompte pour accroitre l’intérêt des économies d’énergies primaires à venir, soit de faire baisser très fortement le coût en capital des énergies intermittentes, dont notamment le coût du stockage. Soyons optimistes. Comme dans toutes les industries de masse, tirées par une demande en développement les technologies de stockage devraient voir le coût de leurs produits baisser grâce à des effets d’apprentissage et des économies d’échelle.



Y a-t-il un sac à vomi dans le cockpit ?


Vous avez déjà vu toute votre vie défiler devant vos yeux ? Moi, ça m’est arrivé la semaine dernière, à l’occasion d’un baptême en avion de chasse. Ca s’est passé à Pontoise, par une belle journée bien dégagée. Je savais d’avance que ça allait être une épreuve, mais je ne savais pas à quel point. Il ne faut pas être vraiment fute-fute pour le savoir. Mais j’ai bien cherché à savoir avant le jour J. Et bizarrement, je n’ai presque rien trouvé sur internet. J’ai beau avoir passé des heures à disséquer les résultats proposés par les moteurs de recherche, je suis rentré « brocouille ». Pourtant, le pilote m’a certifié que son calendrier de vol ne désemplissait jamais. Alors pourquoi si peu de retours ? Je n’ai compris qu’une fois là-haut. Je crois que les individus qui font ce vol n’en parlent pas parce qu’il s’agit là d’une tranche de vie dont les mots ne peuvent retranscrire l’intensité. C’est pour ça que la plupart des retours d’expérience que j’ai dégotés sur le web se focalisaient plus sur l’avant-vol que sur ce qu’on ressent véritablement une fois lancé. Mais je vais tout de même essayer de vous résumer ça en quelques mots. Souvenez-vous de ce que vous avez ressenti dans le manège le plus dément sur lequel vous êtes jamais monté. Ensuite, multipliez ça par 5. Et vous commencerez à vous faire une petite idée ce qu’on peut ressentir à bord d’un avion de chasse. C’est sans conteste l’expérience la plus démente qu’il m’ait été donné de vivre ! Imaginez. Une demi-heure de vol, dont dix minutes de voltige aérienne. Dix minutes pendant lesquelles je résistais, les muscles contractés à mort pour ne pas perdre connaissance. Une expérience si extrême que j’ai vite pris une jolie couleur verdâtre, et que j’ai vomi mon petit-déjeuner dans un sac en papier. La totale. Mais pourtant, étrangement, je n’ai pas un seul regret. Enfin si, un : celui de ne pas pouvoir recommencer plus souvent ! Parce qu’en fin de compte, c’est aussi jouissif que douloureux à vivre. C’est vraiment l’expérience la plus hallucinante que j’ai pu faire jusqu’à présent ! Pour ceux qui veulent en savoir plus, je mets en lien le prestataire qui propose ce vol en avion de chasse.

vol avion de chasse



Le syndicat, espèce en voie de disparition


Au lendemain des résultats du 1er tour des élections régionales, donnant un score historique au FN, les dirigeants syndicaux eux-mêmes se sont réveillés avec la gueule de bois. A l’image des organisations patronales (Medef et CGPME), la CGT a réagi avec beaucoup de violence dénonçant le Front national qui n’est pas un parti comme les autres et dont le programme est fondé sur la gestion des inégalités. La CFDT a été un peu plus modérée mais a publiquement refusé le choix frontiste en disant que ce parti n’apportait aucune réponse aux problèmes économiques et sociaux. Les syndicats UNSA et FSU sont au diapason… FO, CFDT et CGT restent sans voie mais très gênés et résignés.Traditionnellement, les syndicats de salariés sont plutôt engagés à gauche, voir à l’extrême gauche, comme la CGT qui a toujours été liée au Parti communiste. Les syndicats ont souvent soutenus les partis de gauche en fournissant des militants de campagne, mais ils ont très rarement pris des positions publiques contre des partis de droite. Le coup de colère de cette semaine est donc particulièrement spectaculaire. Les chefs syndicaux nous expliquent que les valeurs portées par le Front national sont aux antipodes de celles que défendent les syndicats. Ils ajoutent sans beaucoup de conviction que le Front national au pouvoir des régions conduirait au désastre car le programme est absolument inapplicable. Ceci dit, les vraies raisons sont ailleurs. Les dirigeants syndicaux se sont aperçus qu’ils étaient touchés à l’intérieur de leur organisation par le FN. A la CGT et ailleurs, on sait qu’une quantité non marginale des adhérents ont quitté le syndicat pour s’engager au Front national. On s’est aperçu aussi que le vote FN provenait également des adhérents syndicaux. Que le FN ait trouvé des électeurs parmi les couches populaires, menacées par la mondialisation et le chômage, n’est pas un scoop. Mais que le recrutement de sympathisants aille se faire jusqu’au cœur des centrales syndicales, ça crée un choc. Des sondages sont effectués depuis dix ans pour mesurer qui vote FN. Aujourd’hui, près de 22% des CGT seraient votant pour le FN. Près de 33% des adhérents de CGT-FO voteraient pour Marine Le Pen. Sur l’ensemble des syndicats de salariés, le nombre de sympathisants qui auraient voté FN, oscillerait entre 27% et 29% des effectifs. Pour les dirigeants syndicaux , c’est un cataclysme. D’abord les sympathisants FN s’ils sont aussi nombreux vont être ingérables à l’intérieur de la centrale. S’ils restent inscrits, il constituent plus qu’une minorités d’agités capables de perturber les directions ou de créer des syndicats dissidents. S’ils partent, ils vident les syndicats de leurs effectifs. Dans tous les cas de figure, les prochaines élections professionnelles risquent d’être sportives. Les réactions des leaders sont donc très légitimes. Ce sont des réactions de protection. Reste à savoir si elles pourront être efficaces, mais c’est peu probable. Les adhérents syndicaux sont sensibles aux arguments du Front national, parce qu’ils n’ont pas trouvé dans le discours de leurs dirigeants des réponses plus adéquate à la situation.



La coopération des espèces


Ou est la coopération continue de toutes les familles humaines d’après leur application spontanée à des travaux spéciaux et séparés. Pour apprécier convenablement cette coopération et cette distribution nécessaires, comme constituant la condition la plus essentielle de notre vie sociale, abstraction faite de la vie domestique, il faut la concevoir dans toute son étendue rationnelle, c’est-à-dire l’appliquer à l’ensemble de toutes nos diverses opérations quelconques, au lieu de la borner, comme il est trop ordinaire, à de simples usages matériels. Alors, elle conduit immédiatement à regarder non-seulement les individus et les classes, mais aussi, à beaucoup d’égards, les différens peuples, comme participant à la fois, suivant un mode propre et un degré spécial exactement déterminés, à une oeuvre immense et commune, dont l’inévitable développement graduel lie d’ailleurs aussi les coopérateurs actuels à la série de leurs prédécesseurs quelconques et même à la suite de leur divers successeurs. C’est donc la répartition continue des différens travaux humains qui constitue principalement la solidarité sociale, et qui devient la cause élémentaire de l’étendue et de la complication croissante de l’organisme social, ainsi susceptible d’être conçu comme embrassant l’ensemble de notre espèce. Quoique l’homme ne puisse guère subsister dans un état d’isolement volontaire, cependant la famille, véritable unité sociale, peut, sans aucun doute, vivre séparément, parce qu’elle peut réaliser en son sein l’ébauche de division du travail indispensable à une satisfaction grossière de ses premiers besoins, ainsi que la vie sauvage nous en offre de nombreux exemples, quoique toujours plus ou moins exceptionnels. Mais, avec un tel mode d’existence, il n’y a point encore de vraie société, et le rapprochement spontané des familles est sans cesse exposé à d’imminentes ruptures temporaires, souvent provoquées par les moindres occasions. C’est seulement quand la répartition régulière des travaux humains a pu devenir convenablement étendue que l’état social a pu commencer à acquérir spontanément une consistance et une stabilité supérieures à l’essor quelconque des divergences particulières. En aucun temps, les sophistes qui ont le plus amèrement déclamé contre la vie sociale n’auraient certainement jamais pu être assez conséquens à leur propre doctrine pour donner eux-mêmes l’exemple de cette existence solitaire qu’ils avaient tant prônée, quoique personne, sans doute, ne se fût opposé à leur retraite: une telle logique ne serait praticable que chez les sauvages, s’ils pouvaient avoir de tels docteurs